Auteur : Tom Ndekezi [traduction de l’anglais au français]
25 mai 2021
À la rencontre de l’ÉLITE est une série où nous présentons les membres du comité directeur du Programme ELITE pour la jeunesse noire.
Il est peut-être vrai que le Programme ELITE pour la jeunesse noire se trouve encore à sa première année d'opération, mais pour le co-directeur, Professeur Adetola Adesida, l’accent mis sur le mentorat qui sous-tend le Programme a été un thème constant pendant ses plus de dix années de carrière.
Dr Adesida, né et a grandi au Royaume Uni, a étudié à l’Université d’Essex avant de compléter son doctorat à l’Université de Manchester. Ces expériences formatives lui ont donné l’occasion de se retrouver au Pays-Bas, à l’Hôpital universitaire de Bâle, à l’Université Harvard, et éventuellement au département de chirurgie de l’Université de l’Alberta. C’est aussi l’endroit où il a vu pour la première fois l’importance du mentorat.
« La raison pour laquelle le mentorat est si important pour moi, c’est parce que c’est la façon dont j’ai été formé au Royaume-Uni », me dit Dr Adesida.
Il raconte l’effet que cela a eu sur lui en tant que jeune universitaire, quand son superviseur du post-doctorat l'encourageait de mener des discussions et des présentations, ainsi que de l’introduire aux leaders de l’industrie. Il se rappelle également de petits gestes, tel qu’un mot aimable ou un rendez-vous au déjeuner honoré.
Des décennies plus tard, Dr Adesida applique ces mêmes principes dans son propre laboratoire en dirigeant une équipe d’étudiants du doctorat, en clinique, du premier cycle et parfois au secondaire.
« Je forme des élèves du secondaire dans mon laboratoire depuis la fin de 2009 », dit Dr Adesida. « Ils commencent typiquement comme étant des bénévoles qui font des tâches administratives, et c’est avec cette expérience qu'ils gagnent accès à ce qui se déroule dans le laboratoire. »
C’est un petit geste qui va très loin. Au fil des ans, Dr Adesida a vu ses curieux élèves du secondaire passer du classement de documents dans son laboratoire, à la fin de leurs programmes de résidence et devenir des chirurgiens.
En ce qui concerne la meilleure façon d’encourager cette croissance, Dr Adesida croit fortement qu’il faut capitaliser sur les forces et les intérêts des étudiants. Ces étudiants sont chanceux, car il ne manque pas de sujets de recherche dans le laboratoire Adesida. Que les étudiants soient intéressés par la mécanique de l’ingénierie tissulaire, la science de la différenciation cellulaire, ou la recherche de pointe sur la « bio-impression » ou la recherche de meilleurs moyens pour créer du cartilage fonctionnel, Dr Adesida s’assure de garder une place à la table de laboratoire pour ces chercheurs de demain.
« Si vous allez au laboratoire, vous verrez parfois mes étudiants à neuf ou dix heures du soir toujours en train de travailler. », dit Dr Adesida. « Je leur donne cette liberté académique afin de m’assurer que leur passion soit investie dans le domaine approprié. Si c’est un étudiant en génie, je lui donne un projet qui nécessite beaucoup d’aptitude en ingénierie. Si la personne vient d’une formation en biologie, je la mets dans un projet plutôt orienté vers la biologie pour qu'elle puisse réellement s’épanouir et utiliser les connaissances de bases qu’elle aurait acquises. »
« Pour quelle raison je le fais ? C’est à cause de la passion. J’implique les étudiants dans des choses qui les passionnent, pour que lorsqu’ils dorment la nuit, ils aient envie de reprendre le projet le matin. »
En tant que Co-Directeur du Programme ELITE pour la jeunesse noire - qui a accueillie trois stagiaires dans son laboratoire cet été - Dr Adesida cherche à apporter cette même combinaison de mentorat et modelage aux jeunes noirs qui sont intéressés par la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques.
« Lorsqu’une personne comme moi s’implique au sein du Programme ELITE, les jeunes personnes noires ont la possibilité d'interagir avec ces modèles. », dit Dr Adesida. « Mais je pense que ce que le Programme ELITE fait surtout, c’est créer une occasion où la jeunesse noire peut non seulement identifier ses opportunités, mais aussi les vivre. Et ceci fait une grande différence. »