Auteure : Adiki Puplampu

Date : 16 Mars 2023

 

Ababo Gudisa est étudiante au doctorat en première année au Département de génie chimique et des matériaux de l'Université de l'Alberta. En 2022, elle a été acceptée comme boursière du Programme doctoral IBET.

 

Pouvez-vous me parler un peu de votre cheminement vers l'ingénierie et du travail que vous faites actuellement dans votre programme de doctorat ?

Donc, mon parcours vers l'ingénierie remonte à environ une décennie. À l’école secondaire, j'ai dû choisir entre l'ingénierie et aller à l'école de médecine, mais après avoir consulté des étudiants des niveaux supérieurs du collège, j'ai finalement décidé de faire de l’ingénierie. J'ai fait le génie chimique pour mon baccalauréat, puis après avoir obtenu mon diplôme, j'ai reçu une bourse en Italie, alors j'ai fait ma maîtrise là-bas. Ensuite, j'ai déménagé au Canada et j'ai trouvé cette opportunité avec ELITE et un doctorat à l'Université de l'Alberta.

Le projet sur lequel je travaille actuellement porte sur la nanoprécipitation pour l'analyse des microplastiques. La nanoprécipitation de différents polymères peut être utilisée dans l'administration de médicaments ou l'analyse de microplastiques. Nous venons de commencer en septembre, nous avons donc quelques résultats préliminaires. 

Comment le Programme IBET a-t-il soutenu votre travail académique et vos aspirations professionnelles ? 

Ce programme m'est vraiment utile. Nous avons fait le Programme de séries d’activités sur l’entrepreneuriat en juillet et en août. C'était vraiment intéressant et j'ai beaucoup appris. Nous avons appris beaucoup de choses telles que des choses financières de base comme l'épargne, l'investissement et l'entrepreneuriat et nous avons également appris sur l'idéation et l'innovation. C’était donc très utile en plus du programme de doctorat ici. 

À votre avis, pourquoi est-il important qu'un programme comme l'IBET existe au Canada ?

Je crois que nous avons besoin de plus de programmes comme l'IBET en fait. Après avoir rejoint l'Université de l'Alberta, j'ai observé qu'il y avait vraiment une énorme sous-représentation des communautés autochtones et noires, en particulier dans les départements d'ingénierie et de science. Et je crois que ce genre de programme aidera notre communauté à participer davantage et même encouragera plus de gens à entrer dans le milieu universitaire. 

Quelle différence pensez-vous qu'un programme comme IBET apporte-t-il à l'écosystème professionnel et universitaire dans votre domaine ? 

Je pense que les impacts seront énormes. Je pense que nous venons de commencer [le programme] à l'Université de l'Alberta et j'ai rencontré les autres boursiers IBET ici. Cette année, il y a trois personnes. Et je crois que dans cinq ans, nous pourrions avoir 15 à 20 personnes et si même la moitié de ces personnes décident de rejoindre le milieu universitaire, cela aurait vraiment un impact.

Selon vous, lesquels des sous-domaines de l'ingénierie et de la technologie bénéficient le plus du soutien d’un programme comme ce que l'IBET offre ? Y a-t-il des domaines que vous voyez où les étudiants noirs et autochtones sont particulièrement sous-représentés ?

J'ai eu la chance de rencontrer des gens de différents départements en ingénierie et jusqu'à présent, d'après mon expérience, il y a très peu de personnes issues des communautés autochtones et noires. J'ai parlé à des gens qui font du génie chimique, du génie électrique et du génie mécanique et c'est la même chose, il y a vraiment une énorme sous-représentation (en ne parlant que des départements d'ingénierie). Mais je crois que nous pouvons également appliquer cela à d'autres départements scientifiques.

Dans le cadre de ce programme de bourses, vous avez été invité à participer à la série d’activités sur la Conception entrepreneuriale du Programme ELITE et à faire du mentorat pair-à-pair pour les stagiaires. Pouvez-vous me parler un peu de votre expérience dans ce rôle ?

La série d’activités entrepreneuriales était plus une opportunité d'apprentissage pour moi qu'une opportunité de mentorat. Bien sûr, j'ai été fait mentorée parce que les membres du groupe venaient d'origines différentes et de différents niveaux d'éducation. Donc, c'était vraiment intéressant. J'ai beaucoup appris et j'espère qu'ils ont appris de moi. Et j'ai développé mes compétences en communication, mes compétences en leadership, en plus bien sûr des aspects financiers du programme. Donc, je crois que cela m'a été bénéfique et j'ai aussi aidé les membres du groupe.

Êtes-vous intéressée à explorer de futures opportunités de mentorat ?

Oui, cela [la série d’activités de Conception entrepreneuriale] m'a donné l'occasion de réfléchir sur la manière dont je peux avoir un impact sur les autres et leur être utile. J'ai donc contacté l'ERIEC et j’ai commencé à faire le mentorat avec eux.

Lorsque vous envisagez l'avenir, comment vous vous voyez appliquer vos connaissances et votre expérience pour soutenir votre communauté ?

Donc, au départ, mon intérêt était de rejoindre l'académie, mais [maintenant] ça change un peu. Maintenant, depuis que j'ai participé à la série d’activités sur la Conception entrepreneuriale, je pourrais rejoindre l'industrie. En tant qu'immigrante, j'ai vu beaucoup de lacunes et de gens qui ont du mal à trouver un emploi et qui ont du mal à acquérir l'expérience canadienne. C'est donc l'une des raisons pour lesquelles je voulais aussi travailler avec ERIEC. Donc, en utilisant à nouveau les expériences et les connaissances, grâce à ce programme, j'aiderai les personnes qui ne peuvent pas trouver d'emploi et les personnes sous-représentées à avoir la possibilité d'entrer dans l'industrie.

Autre chose à dire ?

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont organisé et facilité cette opportunité pour nous. C'est vraiment une grande opportunité pour les gens et les gens comme moi d'avoir cette opportunité de faire un doctorat et en même temps de suivre une formation sur l'entrepreneuriat ainsi que d'autres choses importantes. Je voudrais donc vous dire un grand merci.